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Dante Alighieri DIVINA COMMEDIA
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Divina Commedia
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English versions of the Commedia available here (from Digital Dante Project).
Another different English translation available here.
An English prose translation of the Commedia online here.
-------------
texte de Victor Hugo à l'occasion du VIe centenaire de la naissance de Dante
Victor Hugo Monsieur le Gonfalonier de Florence,
Votre honorable lettre me touche vivement. Vous me conviez à une noble fête. Votre comité national veut bien désirer que ma voix se fasse entendre dans cette solennité ; solennité auguste entre toutes. Aujourd'hui l'Italie, à la face du monde, s'affirme deux fois, en constatant son unité et en glorifiant son poëte. L'unité, c'est la vie d'un peuple ; l'Italie une, c'est l'Italie. S'unifier c'est naître. En choisissant cet anniversaire pour solenniser son unité, il semble que l'Italie veuille naître le même jour que Dante. Cette nation veut avoir la même date que cet homme. Rien n'est plus beau.
L'Italie en effet s'incarne en Dante Alighieri. Comme lui, elle est vaillante, pensive, altière, magnanime, propre au combat, propre à l'idée. Comme lui, elle amalgame, dans une synthèse profonde, la poésie et la philosophie. Comme lui, elle veut la liberté. Il a, comme elle, la grandeur, qu'il met dans sa vie, et la beauté, qu'il met dans son oeuvre. L'Italie et Dante se confondent dans une sorte de pénétration réciproque qui les identifie; ils rayonnent l'un dans l'autre. Elle est auguste comme il est illustre. Ils ont le même coeur, la même volonté, le même destin. Elle lui ressemble par cette redoutable puissance latente que Dante et l'Italie ont eue dans le malheur. Elle est reine, il est génie. Comme lui, elle a été proscrite; comme elle, il est couronné.
Comme lui, elle sort de l'enfer.
Gloire à cette sortie radieuse !
Hélas ! elle a connu les sept cercles; elle a subi et traversé le morcellement funeste, elle a été une ombre, elle a été un terme de géographie
Aujourd'hui elle est l'Italie. Elle est l'Italie, comme la France est la France, comme l'Angleterre est l'Angleterre; elle est ressuscitée, éblouissante et armée; elle est hors du passé obscur et tragique, elle commence son ascension vers l'avenir; et il est beau, et il est bon qu'à cette heure éclatante, en plein triomphe, en plein progrès, en plein soleil de civilisation et de gloire, elle se souvienne de cette nuit sombre où Dante a été son flambeau.
La reconnaissance des grands peuples envers les grands hommes est de bon exemple. Non, ne laissons pas dire que les peuples sont ingrats. A un moment donné un homme a été la conscience d'une nation. En glorifiant cet homme, la nation atteste sa conscience. Elle prend, pour ainsi dire, à témoin son propre esprit. Italiens, aimez, conservez et respectez vos illustres et magnifiques cités, et vénérez Dante. Vos cités ont été la patrie, Dante a été l'âme.
Six siècles sont déjà le piédestal de Dante. Les siècles sont les avatars de la civilisation. A chaque siècle surgit en quelque sorte un autre genre humain, et l'on peut dire que l'immortalité d'Alighieri a été déjà six fois affirmée par six humanités nouvelles. Les humanités futures continueront cette gloire.
L'Italie a vécu en Alighieri, homme lumière.
Une longue éclipse a pesé sur l'Italie, éclipse pendant laquelle le monde a eu froid; mais l'Italie vivait. Je dis plus, même dans cette ombre, l'Italie brillait. L'Italie a été dans le cercueil, mais n'a pas été morte. Elle avait comme signes de vie, les lettres, la poésie, la science, les monuments, les découvertes, les chefs-d'oeuvre. Quel rayonnement sur l'art, de Dante à Michel-Ange! Quelle immense et double ouverture de la terre et du ciel, faite en bas par Christophe Colomb et en haut par Galilée! C'est l'Italie, cette morte, qui accomplissait ces prodiges. Ah! certes, elle vivait! Du fond de son sépulcre, elle protestait par sa clarté. L'Italie est une tombe d'où est sortie l'aurore.
L'Italie, accablée, enchaînée, sanglante, ensevelie, a fait l'éducation du monde. Un bâillon dans la bouche, elle a trouvé moyen de faire parler son âme. Elle dérangeait les plis de son linceul pour rendre des services à la civilisation. Qui que nous soyons qui savons lire et écrire, nous te vénérons, mère! nous sommes romains avec Juvénal et florentins avec Dante.
L'Italie a cela d'admirable qu'elle est la terre des précurseurs. On voit partout chez elle, à toutes les époques de son histoire, de grands commencements. Elle entreprend sans cesse la sublime ébauche du progrès. Qu'elle soit bénie pour cette initiative sainte! Elle est apôtre et artiste. La barbarie lui répugne. C'est elle qui la première a fait le jour sur les excès de pénalité, hors de la vie comme sur la terre. C est elle qui, à deux reprises, a jeté le cri d'alarme contre les supplices, d'abord contre Satan, puis contre Farinace. Il y a un lien profond entre la Divine Comédie dénonçant le dogme, et le Traité des Délits et des Peines dénonçant la loi. L'Italie hait le mal. Elle ne damne ni ne condamne. Elle a combattu le monstre sous ses deux formes, sous la forme enfer et sous la forme échafaud. Dante a fait le premier combat, Beccaria le second.
A d'autres points de vue encore, Dante est un précurseur.
Dante couvait au treizième siècle l'idée éclose au dix-neuvième. Il savait qu'aucune réalisation ne doit manquer au droit et à la justice, il savait que la loi de croissance est divine, et il voulait l'unité de l'Italie. Son utopie est aujourd'hui un fait. Les rêves des grands hommes sont les gestations de l'avenir. Les penseurs songent conformément à ce qui doit être.
L'unité, que Gérard Groot et Reuchlin réclamaient pour l'Allemagne et que Dante voulait pour l'Italie n'est pas seulement la vie des nations, elle est le but de l'humanité. Là où les divisions s'effacent, le mal s'évanouit. L'esclavage va disparaître en Amérique, pourquoi ? parce que l'unité va renaître. La guerre tend à s'éteindre en Europe, pourquoi ? parce que l'unité tend à se former. Parallélisme saisissant entre la déchéance des fléaux et l'avènement de l'humanité une.
Une solennité comme celle-ci est un magnifique symptôme. C'est la fête de tous les hommes célébrée par une nation à l'occasion d'un génie. Cette fête, l'Allemagne la célèbre pour Schiller, puis l'Angleterre pour Shakespeare, puis l'Italie pour Dante. Et l'Europe est de la fête. Ceci est la communion sublime. Chaque nation donne aux autres une part de son grand homme. L'union des peuples s'ébauche par la fraternité des génies.
Le progrès marchera de plus en plus dans cette voie qui est la voie de lumière. Et c'est ainsi que nous arriverons, pas à pas, et sans secousse, à la grande réalisation ; c'est ainsi que, fils de la dispersion, nous entrerons dans la concorde ; c'est ainsi que tous, par la seule force des choses, par la seule puissance des idées, nous aboutirons à la cordialité, à la paix, à l'harmonie. Il n'y aura plus d'étrangers. Toute la terre sera compatriote. Telle est la vérité suprême; tel est l'achevement nécessaire. L'unité de l'homme correspond à l'unité de Dieu.
Je m associe filialement à la fête de l'Italie.
-------------
Texte
Alexandre Del Valle
De l'autre côté des Alpes, la puissante Union des Communautés et Organisations Islamiques d'Italie (UCOII) a fait de l'interdiction de la Divine Comédie, de Dante Alighieri, dans les lycées et universités, l'un de ses principaux chevaux de bataille. Jugé «blasphémateur», le plus grand des poètes italiens est coupable d’avoir, dans la Divine Comédie, consigné le prophète Mahomet dans le «septième cercle de l’enfer».
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RTF version (232 Kbytes).
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Another different English translation available here.
An English prose translation of the Commedia online here.
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texte de Victor Hugo à l'occasion du VIe centenaire de la naissance de Dante
Chaque nation donne aux autres une part de son grand homme. L'union des peuples s'ébauche par la fraternité des génies.
Texte Le progrès marchera de plus en plus dans cette voie qui est la voie de lumière. Et c'est ainsi que nous arriverons, pas à pas, et sans secousse, à la grande réalisation ; c'est ainsi que, fils de la dispersion, nous entrerons dans la concorde ; c'est ainsi que tous, par la seule force des choses, par la seule puissance des idées, nous aboutirons à la cordialité, à la paix, à l'harmonie.
Victor Hugo
Victor Hugo Monsieur le Gonfalonier de Florence,
Votre honorable lettre me touche vivement. Vous me conviez à une noble fête. Votre comité national veut bien désirer que ma voix se fasse entendre dans cette solennité ; solennité auguste entre toutes. Aujourd'hui l'Italie, à la face du monde, s'affirme deux fois, en constatant son unité et en glorifiant son poëte. L'unité, c'est la vie d'un peuple ; l'Italie une, c'est l'Italie. S'unifier c'est naître. En choisissant cet anniversaire pour solenniser son unité, il semble que l'Italie veuille naître le même jour que Dante. Cette nation veut avoir la même date que cet homme. Rien n'est plus beau.
L'Italie en effet s'incarne en Dante Alighieri. Comme lui, elle est vaillante, pensive, altière, magnanime, propre au combat, propre à l'idée. Comme lui, elle amalgame, dans une synthèse profonde, la poésie et la philosophie. Comme lui, elle veut la liberté. Il a, comme elle, la grandeur, qu'il met dans sa vie, et la beauté, qu'il met dans son oeuvre. L'Italie et Dante se confondent dans une sorte de pénétration réciproque qui les identifie; ils rayonnent l'un dans l'autre. Elle est auguste comme il est illustre. Ils ont le même coeur, la même volonté, le même destin. Elle lui ressemble par cette redoutable puissance latente que Dante et l'Italie ont eue dans le malheur. Elle est reine, il est génie. Comme lui, elle a été proscrite; comme elle, il est couronné.
Comme lui, elle sort de l'enfer.
Gloire à cette sortie radieuse !
Hélas ! elle a connu les sept cercles; elle a subi et traversé le morcellement funeste, elle a été une ombre, elle a été un terme de géographie
Aujourd'hui elle est l'Italie. Elle est l'Italie, comme la France est la France, comme l'Angleterre est l'Angleterre; elle est ressuscitée, éblouissante et armée; elle est hors du passé obscur et tragique, elle commence son ascension vers l'avenir; et il est beau, et il est bon qu'à cette heure éclatante, en plein triomphe, en plein progrès, en plein soleil de civilisation et de gloire, elle se souvienne de cette nuit sombre où Dante a été son flambeau.
La reconnaissance des grands peuples envers les grands hommes est de bon exemple. Non, ne laissons pas dire que les peuples sont ingrats. A un moment donné un homme a été la conscience d'une nation. En glorifiant cet homme, la nation atteste sa conscience. Elle prend, pour ainsi dire, à témoin son propre esprit. Italiens, aimez, conservez et respectez vos illustres et magnifiques cités, et vénérez Dante. Vos cités ont été la patrie, Dante a été l'âme.
Six siècles sont déjà le piédestal de Dante. Les siècles sont les avatars de la civilisation. A chaque siècle surgit en quelque sorte un autre genre humain, et l'on peut dire que l'immortalité d'Alighieri a été déjà six fois affirmée par six humanités nouvelles. Les humanités futures continueront cette gloire.
L'Italie a vécu en Alighieri, homme lumière.
Une longue éclipse a pesé sur l'Italie, éclipse pendant laquelle le monde a eu froid; mais l'Italie vivait. Je dis plus, même dans cette ombre, l'Italie brillait. L'Italie a été dans le cercueil, mais n'a pas été morte. Elle avait comme signes de vie, les lettres, la poésie, la science, les monuments, les découvertes, les chefs-d'oeuvre. Quel rayonnement sur l'art, de Dante à Michel-Ange! Quelle immense et double ouverture de la terre et du ciel, faite en bas par Christophe Colomb et en haut par Galilée! C'est l'Italie, cette morte, qui accomplissait ces prodiges. Ah! certes, elle vivait! Du fond de son sépulcre, elle protestait par sa clarté. L'Italie est une tombe d'où est sortie l'aurore.
L'Italie, accablée, enchaînée, sanglante, ensevelie, a fait l'éducation du monde. Un bâillon dans la bouche, elle a trouvé moyen de faire parler son âme. Elle dérangeait les plis de son linceul pour rendre des services à la civilisation. Qui que nous soyons qui savons lire et écrire, nous te vénérons, mère! nous sommes romains avec Juvénal et florentins avec Dante.
L'Italie a cela d'admirable qu'elle est la terre des précurseurs. On voit partout chez elle, à toutes les époques de son histoire, de grands commencements. Elle entreprend sans cesse la sublime ébauche du progrès. Qu'elle soit bénie pour cette initiative sainte! Elle est apôtre et artiste. La barbarie lui répugne. C'est elle qui la première a fait le jour sur les excès de pénalité, hors de la vie comme sur la terre. C est elle qui, à deux reprises, a jeté le cri d'alarme contre les supplices, d'abord contre Satan, puis contre Farinace. Il y a un lien profond entre la Divine Comédie dénonçant le dogme, et le Traité des Délits et des Peines dénonçant la loi. L'Italie hait le mal. Elle ne damne ni ne condamne. Elle a combattu le monstre sous ses deux formes, sous la forme enfer et sous la forme échafaud. Dante a fait le premier combat, Beccaria le second.
A d'autres points de vue encore, Dante est un précurseur.
Dante couvait au treizième siècle l'idée éclose au dix-neuvième. Il savait qu'aucune réalisation ne doit manquer au droit et à la justice, il savait que la loi de croissance est divine, et il voulait l'unité de l'Italie. Son utopie est aujourd'hui un fait. Les rêves des grands hommes sont les gestations de l'avenir. Les penseurs songent conformément à ce qui doit être.
L'unité, que Gérard Groot et Reuchlin réclamaient pour l'Allemagne et que Dante voulait pour l'Italie n'est pas seulement la vie des nations, elle est le but de l'humanité. Là où les divisions s'effacent, le mal s'évanouit. L'esclavage va disparaître en Amérique, pourquoi ? parce que l'unité va renaître. La guerre tend à s'éteindre en Europe, pourquoi ? parce que l'unité tend à se former. Parallélisme saisissant entre la déchéance des fléaux et l'avènement de l'humanité une.
Une solennité comme celle-ci est un magnifique symptôme. C'est la fête de tous les hommes célébrée par une nation à l'occasion d'un génie. Cette fête, l'Allemagne la célèbre pour Schiller, puis l'Angleterre pour Shakespeare, puis l'Italie pour Dante. Et l'Europe est de la fête. Ceci est la communion sublime. Chaque nation donne aux autres une part de son grand homme. L'union des peuples s'ébauche par la fraternité des génies.
Le progrès marchera de plus en plus dans cette voie qui est la voie de lumière. Et c'est ainsi que nous arriverons, pas à pas, et sans secousse, à la grande réalisation ; c'est ainsi que, fils de la dispersion, nous entrerons dans la concorde ; c'est ainsi que tous, par la seule force des choses, par la seule puissance des idées, nous aboutirons à la cordialité, à la paix, à l'harmonie. Il n'y aura plus d'étrangers. Toute la terre sera compatriote. Telle est la vérité suprême; tel est l'achevement nécessaire. L'unité de l'homme correspond à l'unité de Dieu.
Je m associe filialement à la fête de l'Italie.
-------------
Texte
Alexandre Del Valle
De l'autre côté des Alpes, la puissante Union des Communautés et Organisations Islamiques d'Italie (UCOII) a fait de l'interdiction de la Divine Comédie, de Dante Alighieri, dans les lycées et universités, l'un de ses principaux chevaux de bataille. Jugé «blasphémateur», le plus grand des poètes italiens est coupable d’avoir, dans la Divine Comédie, consigné le prophète Mahomet dans le «septième cercle de l’enfer».
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Victor Hugo,
Virgilio
Estudios 1
Estudios
http://danteworlds.laits.utexas.edu/prologue.html#darkwood
The Dark Wood
The dark forest--selva oscura--in which Dante finds himself at the beginning of
the poem (Inf. 1.2) is described in vague terms, perhaps as an indication of the
protagonist's own disorientation. The precise nature of this disorientation--
spiritual, physical, psychological, moral, political--is itself difficult to determine
at this point and thus underscores two very important ideas for reading this
poem: first, we are encouraged to identify with Dante (the character) and
understand knowledge to be a learning process; second, the poem is carefully
structured so that we must sometimes read "backwards" from later events to
gain a fuller understanding of what happened earlier.
Characteristic of Dante's way of working, this "dark wood" is a product of the
poet's imagination likely based on ideas from various traditions. These include
the medieval Platonic image of chaotic matter--unformed, unnamed--as a type
of primordial wood (silva); the forest at the entrance to the classical underworld
(Hades) as described by Virgil (Aeneid 6.179); Augustine's association of
spiritual error (sin) with a "region of unlikeness" (Confessions 7.10); and the
dangerous forests from which the wandering knights of medieval Romances
must extricate themselves. In an earlier work (Convivio 4.24.12), Dante
imagines the bewildering period of adolescence--in which one needs guidance to
keep from losing the "good way"--as a sort of "meandering forest" (erronea
selva).
Three Beasts
The uncertain symbolism of the three beasts--a leopard (or some other lithe,
spotted animal), a lion, and a she-wolf--contributes to the shadowy
atmosphere of the opening scene. Armed with information from later episodes,
commentators often view the creatures as symbols, respectively, of the three
major divisions of Dante's hell: concupiscence (immoderate desires), violence,
and fraud (though some equate the leopard with fraud and the she-wolf with
concupiscence). Others associate them with envy, pride, and avarice. Perhaps
they carry some political meaning as well (a she-wolf nursed the legendary
founders of Rome--Romulus and Remus--and thus came to stand as a symbol of
the city). Whatever his conception, Dante likely drew inspiration for the beasts
from this biblical passage prophesying the destruction of those who refuse to
repent for their iniquities: "Wherefore a lion out of the wood hath slain them, a
wolf in the evening hath spoiled them, a leopard watcheth for their cities: every
one that shall go out thence shall be taken, because their transgressions are
multiplied, their rebellions strengthened" (Jeremiah 5:6).
It is perhaps best, at this early stage, to take note of the salient characteristics of
the animals--the leopard's spotted hide, the lion's intimidating presence, the
she-wolf's insatiable hunger--and see how they relate to subsequent events in
Dante's journey through hell.
Virgil
As guide for his character-self--at least through the first two realms of the
afterlife (hell and purgatory)--Dante chooses the classical poet he admired most.
Virgil (70-19 B.C.E.), who lived under Julius Caesar and then Augustus during
Rome's transition from republic to empire, wrote in Latin and was--he still is--
most famous for his Aeneid. This epic poem recounts the journey of Aeneas
from Troy (he is a Trojan prince)--following its destruction by the Greeks--
eventually to Italy, where he founds the line of rulers that will lead to Caesar and
the Roman empire of Virgil's day. The poem, in fact, is in one sense a
magnificent piece of political propaganda aimed at honoring the emperor
Augustus. Two episodes from Virgil's epic were of particular interest to Dante.
Book 4 tells the tragic tale of Aeneas and Dido, the queen of Carthage who kills
herself when Aeneas--her lover--abandons her to continue his journey and fulfill
his destiny by founding a new civilization in Italy. Book 6, in which Aeneas visits
the underworld to meet the shade of his father (Anchises) and learn future
events in his journey and in the history of Rome, provides key parts of the
machinery of the afterlife--primarily mythological monsters and rivers--that
Dante uses to shape his own version of the afterlife, hell in particular.
Virgil also wrote four long poems, the Georgics, which deal mostly with
agricultural themes (though they contain other important material--e.g., the
famous story of Orpheus and Eurydice in the fourth Georgic). And he wrote ten
pastoral poems (Eclogues), the fourth of which celebrates the birth of a
wonderchild and was thus commonly interpreted in the Christian Middle Ages
as a prophecy of the birth of Jesus.
Straight Way
When Dante says he has lost the "straight way"--diritta via (Inf. 1.3)--he again
leaves much to our imagination, with the result that we can perhaps relate to the
protagonist by imagining many possible meanings for this deviation from the
"straight way" (also translated as the "right way"). In medieval thought,
abandonment of the "straight way" often indicates alienation from God.
However, Dante certainly views such veering as a grand metaphor for the moral
and societal problems of his world in addition to any spiritual or psychological
issues the phrase may suggest. Dante's notion of the "straight way" appears in
all three realms of the afterlife as well as in the world of the living.
Simile
Dante uses numerous similes--comparisons usually with "as" and "so"--to help
us imagine what he claims to have seen by describing something similar that is
more likely to be familiar to us. The first simile occurs in Inferno 1.22-7. Here
Dante compares his narrow escape from danger to the experience of a man who,
after arriving safely on shore, looks back at the sea that almost claimed his life.
Look for other similes in cantos 1 and 2.
Synesthesia
Meaning a "mixing of senses," synesthesia occurs when one of the five senses is
used in a description that normally calls for one of the other senses. When
Dante says he was driven back to the place "where the sun is silent" (Inf. 1.60),
we wonder how the sun--usually associated with light and therefore sight--can
have somehow lost its voice. Look for another example of synesthesia in canto 1.
What is the effect of these strange descriptions? How do they contribute to the
overall atmosphere of the scene?
Greyhound
The greyhound (veltro) is the first of several enigmatic prophecies in the poem
to a savior figure who will come to redirect the world to the path of truth and
virtue (Inf. 1.100-11). Although Dante may be alluding to one of his political
benefactors--Cangrande, whose name means "big dog"--he probably intends for
the prophecy to remain as unspecific (and therefore tantalizingly open to
interpretation) as the three beasts and the overall atmosphere of the opening
scene.
Aeneas and Paul
Declaring himself unworthy to undertake this journey to the realms of the
afterlife, Dante compares himself unfavorably to two men who were in fact
granted such a privilege (Inf. 2.10-36). The apostle Paul claims in the Bible to
have been transported to the "third heaven" (2 Corinthians 12:2), and Aeneas
visits the underworld in book 6 of Virgil's Aeneid. These two otherworldly
travelers are linked through their association with Rome, seat of both the
empire and the church. Dante, contrary to Augustine and others, believed the
Roman empire in fact prepared the way for Christianity, with Rome as the
divinely chosen home of the Papacy.
Three Blessed Women
Similar to other epic poems, the Divine Comedy begins in medias res ("in the
middle of events"). This means something has happened prior to the opening
action that provides a catalyst for the journey. In this case, Virgil explains in
canto 2 that he was summoned to Dante's aid by Beatrice, who was herself
summoned by Lucia at the request of a woman able to alter the judgment of
heaven (Inf. 2.94-6). This last woman, who sets in motion the entire rescue
operation, can only be Mary, the virgin mother of Jesus according to Dante's
faith. "Lucia" is Saint Lucy of Syracuse, a Christian martyr closely associated
with sight and vision (her name means "light" and she was said to have gouged
out her eyes to protect her chastity). Beatrice, who will reappear as a major
figure later in the poem, was the inspiration for Dante's early love poetry (she
died in 1290 at age 24) and now plays the role of his spiritual guide as well.
Along with Virgil, these "three blessed women"--Mary, Lucia, Beatrice--thus
make possible Dante's journey to the realms of the afterlife.
http://danteworlds.laits.utexas.edu/prologue.html#darkwood
The Dark Wood
The dark forest--selva oscura--in which Dante finds himself at the beginning of
the poem (Inf. 1.2) is described in vague terms, perhaps as an indication of the
protagonist's own disorientation. The precise nature of this disorientation--
spiritual, physical, psychological, moral, political--is itself difficult to determine
at this point and thus underscores two very important ideas for reading this
poem: first, we are encouraged to identify with Dante (the character) and
understand knowledge to be a learning process; second, the poem is carefully
structured so that we must sometimes read "backwards" from later events to
gain a fuller understanding of what happened earlier.
Characteristic of Dante's way of working, this "dark wood" is a product of the
poet's imagination likely based on ideas from various traditions. These include
the medieval Platonic image of chaotic matter--unformed, unnamed--as a type
of primordial wood (silva); the forest at the entrance to the classical underworld
(Hades) as described by Virgil (Aeneid 6.179); Augustine's association of
spiritual error (sin) with a "region of unlikeness" (Confessions 7.10); and the
dangerous forests from which the wandering knights of medieval Romances
must extricate themselves. In an earlier work (Convivio 4.24.12), Dante
imagines the bewildering period of adolescence--in which one needs guidance to
keep from losing the "good way"--as a sort of "meandering forest" (erronea
selva).
Three Beasts
The uncertain symbolism of the three beasts--a leopard (or some other lithe,
spotted animal), a lion, and a she-wolf--contributes to the shadowy
atmosphere of the opening scene. Armed with information from later episodes,
commentators often view the creatures as symbols, respectively, of the three
major divisions of Dante's hell: concupiscence (immoderate desires), violence,
and fraud (though some equate the leopard with fraud and the she-wolf with
concupiscence). Others associate them with envy, pride, and avarice. Perhaps
they carry some political meaning as well (a she-wolf nursed the legendary
founders of Rome--Romulus and Remus--and thus came to stand as a symbol of
the city). Whatever his conception, Dante likely drew inspiration for the beasts
from this biblical passage prophesying the destruction of those who refuse to
repent for their iniquities: "Wherefore a lion out of the wood hath slain them, a
wolf in the evening hath spoiled them, a leopard watcheth for their cities: every
one that shall go out thence shall be taken, because their transgressions are
multiplied, their rebellions strengthened" (Jeremiah 5:6).
It is perhaps best, at this early stage, to take note of the salient characteristics of
the animals--the leopard's spotted hide, the lion's intimidating presence, the
she-wolf's insatiable hunger--and see how they relate to subsequent events in
Dante's journey through hell.
Virgil
As guide for his character-self--at least through the first two realms of the
afterlife (hell and purgatory)--Dante chooses the classical poet he admired most.
Virgil (70-19 B.C.E.), who lived under Julius Caesar and then Augustus during
Rome's transition from republic to empire, wrote in Latin and was--he still is--
most famous for his Aeneid. This epic poem recounts the journey of Aeneas
from Troy (he is a Trojan prince)--following its destruction by the Greeks--
eventually to Italy, where he founds the line of rulers that will lead to Caesar and
the Roman empire of Virgil's day. The poem, in fact, is in one sense a
magnificent piece of political propaganda aimed at honoring the emperor
Augustus. Two episodes from Virgil's epic were of particular interest to Dante.
Book 4 tells the tragic tale of Aeneas and Dido, the queen of Carthage who kills
herself when Aeneas--her lover--abandons her to continue his journey and fulfill
his destiny by founding a new civilization in Italy. Book 6, in which Aeneas visits
the underworld to meet the shade of his father (Anchises) and learn future
events in his journey and in the history of Rome, provides key parts of the
machinery of the afterlife--primarily mythological monsters and rivers--that
Dante uses to shape his own version of the afterlife, hell in particular.
Virgil also wrote four long poems, the Georgics, which deal mostly with
agricultural themes (though they contain other important material--e.g., the
famous story of Orpheus and Eurydice in the fourth Georgic). And he wrote ten
pastoral poems (Eclogues), the fourth of which celebrates the birth of a
wonderchild and was thus commonly interpreted in the Christian Middle Ages
as a prophecy of the birth of Jesus.
Straight Way
When Dante says he has lost the "straight way"--diritta via (Inf. 1.3)--he again
leaves much to our imagination, with the result that we can perhaps relate to the
protagonist by imagining many possible meanings for this deviation from the
"straight way" (also translated as the "right way"). In medieval thought,
abandonment of the "straight way" often indicates alienation from God.
However, Dante certainly views such veering as a grand metaphor for the moral
and societal problems of his world in addition to any spiritual or psychological
issues the phrase may suggest. Dante's notion of the "straight way" appears in
all three realms of the afterlife as well as in the world of the living.
Simile
Dante uses numerous similes--comparisons usually with "as" and "so"--to help
us imagine what he claims to have seen by describing something similar that is
more likely to be familiar to us. The first simile occurs in Inferno 1.22-7. Here
Dante compares his narrow escape from danger to the experience of a man who,
after arriving safely on shore, looks back at the sea that almost claimed his life.
Look for other similes in cantos 1 and 2.
Synesthesia
Meaning a "mixing of senses," synesthesia occurs when one of the five senses is
used in a description that normally calls for one of the other senses. When
Dante says he was driven back to the place "where the sun is silent" (Inf. 1.60),
we wonder how the sun--usually associated with light and therefore sight--can
have somehow lost its voice. Look for another example of synesthesia in canto 1.
What is the effect of these strange descriptions? How do they contribute to the
overall atmosphere of the scene?
Greyhound
The greyhound (veltro) is the first of several enigmatic prophecies in the poem
to a savior figure who will come to redirect the world to the path of truth and
virtue (Inf. 1.100-11). Although Dante may be alluding to one of his political
benefactors--Cangrande, whose name means "big dog"--he probably intends for
the prophecy to remain as unspecific (and therefore tantalizingly open to
interpretation) as the three beasts and the overall atmosphere of the opening
scene.
Aeneas and Paul
Declaring himself unworthy to undertake this journey to the realms of the
afterlife, Dante compares himself unfavorably to two men who were in fact
granted such a privilege (Inf. 2.10-36). The apostle Paul claims in the Bible to
have been transported to the "third heaven" (2 Corinthians 12:2), and Aeneas
visits the underworld in book 6 of Virgil's Aeneid. These two otherworldly
travelers are linked through their association with Rome, seat of both the
empire and the church. Dante, contrary to Augustine and others, believed the
Roman empire in fact prepared the way for Christianity, with Rome as the
divinely chosen home of the Papacy.
Three Blessed Women
Similar to other epic poems, the Divine Comedy begins in medias res ("in the
middle of events"). This means something has happened prior to the opening
action that provides a catalyst for the journey. In this case, Virgil explains in
canto 2 that he was summoned to Dante's aid by Beatrice, who was herself
summoned by Lucia at the request of a woman able to alter the judgment of
heaven (Inf. 2.94-6). This last woman, who sets in motion the entire rescue
operation, can only be Mary, the virgin mother of Jesus according to Dante's
faith. "Lucia" is Saint Lucy of Syracuse, a Christian martyr closely associated
with sight and vision (her name means "light" and she was said to have gouged
out her eyes to protect her chastity). Beatrice, who will reappear as a major
figure later in the poem, was the inspiration for Dante's early love poetry (she
died in 1290 at age 24) and now plays the role of his spiritual guide as well.
Along with Virgil, these "three blessed women"--Mary, Lucia, Beatrice--thus
make possible Dante's journey to the realms of the afterlife.
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